10 000$ par mois avec des vidéos générées par IA : vrai business ou arnaque ?

Partez à la découverte des vidéos générées par l’IA : une tendance en pleine croissance sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont devenus un terrain de jeu pour les créateurs de contenu, et la montée en puissance des vidéos générées par l’intelligence artificielle ne fait que confirmer cette tendance. De plus en plus de jeunes influenceurs se tournent vers cette technologie pour générer des revenus passifs allant jusqu’à 10 000$ par mois. Mais comment est-ce possible ? Quels sont les secrets de cette ruée vers l’or 2.0 ? Dans cet article, nous vous proposons de partir à la découverte de ce phénomène en pleine croissance.

Le lien de la vidéo ci-dessous :

TikTok : le nouvel eldorado des créateurs de contenu

Autrefois, il était quasiment impossible de gagner de l’argent sur TikTok. Mais en 2020, la plateforme a décidé de mettre en place un fonds pour rémunérer les créateurs de contenu. Initialement de 200 millions de dollars, ce fonds est passé aujourd’hui à 1 milliard de dollars ! Les créateurs peuvent désormais gagner jusqu’à 1 euro pour 1000 vues, ce qui signifie qu’une vidéo à 1 million de vues peut potentiellement rapporter 1000 euros. Depuis cette annonce, les réseaux sociaux sont envahis de vidéos recyclant du contenu original de manière industrielle.

Les secrets des influenceurs pour générer des revenus passifs grâce à l’IA

Mais comment font-ils pour générer autant d’argent de manière passive ? La réponse tient en trois mots : automatisation, recyclage et IA. Des outils comme Crayo.ai ou Vozo.ai permettent de transformer des vidéos en quelques clics seulement : génération de voix off, sous-titres automatiques, découpage en courts extraits… Le tout pour optimiser la portée de ces contenus sur les réseaux sociaux. Certains vont même plus loin en s’abonnant à des solutions payantes comme celles proposées par Musa Mustafa et ses 80 000 membres sur Discord. Là, ils accèdent à des fonctionnalités encore plus poussées pour automatiser l’intégralité du processus, du tournage à la diffusion.

Cependant, il est important de noter que l’utilisation de ces outils ne garantit pas le succès. Les algorithmes des réseaux sociaux évoluent constamment et privilégient de plus en plus les contenus originaux et authentiques. Les vidéos générées par l’IA peuvent donc avoir du mal à se démarquer et à générer des vues et des revenus sur le long terme.

Les dessous d’un business florissant

De nombreux influenceurs ont rapidement compris l’intérêt de commercialiser à grande échelle ces stratégies clé en main d’automatisation du spam viral. En structurant des offres sur-mesure via leur serveur Discord, ils ont établi un modèle économique florissant. D’après une enquête d’un média américain, Musa Mustafa récolterait à lui seul plus d’un million de dollars annuel grâce aux dizaines de milliers d’abonnements payants. Un chiffre d’affaires colossal, révélateur de l’ampleur prise par ce marché souterrain.

Mais cette industrialisation du spam vidéo menace à terme l’équilibre économique de ces réseaux sociaux. Car si leur modèle repose sur l’engagement qualitatif, ce phénomène les submerge. Les utilisateurs risquent de se lasser de ces contenus peu originaux et de se détourner des réseaux sociaux. Les plateformes doivent donc trouver un équilibre entre la monétisation des contenus et la qualité de l’expérience utilisateur.

Les limites de l’automatisation et les risques pour les réseaux sociaux

Mais est-ce vraiment si simple ? En réalité, malgré cette automatisation, la charge de travail reste conséquente. Et les contenus « low cost sans effort » ne suscitent finalement pas toujours l’engouement escompté. Alors, où est la vérité ? L’opacité plane sur les véritables modèles économiques de ces acteurs. Certains semblent surtout profiter de la vente de leurs formations et abonnements, plutôt que de leurs propres performances sur les réseaux. Tout comme pendant la ruée vers l’or, ce sont les vendeurs de pelles et de pioches qui ont fait fortune et pas malheureusement les chercheurs d’or.

Pendant ce temps, les plateformes tirent leur épingle du jeu, en récoltant les revenus publicitaires générés par ce déferlement de contenus. Mais cette industrialisation du spam vidéo menace à terme l’équilibre économique de ces réseaux sociaux. Car si leur modèle repose sur l’engagement qualitatif, ce phénomène les submerge. Les utilisateurs risquent de se lasser de ces contenus peu originaux et de se détourner des réseaux sociaux. Les plateformes doivent donc trouver un équilibre entre la monétisation des contenus et la qualité de l’expérience utilisateur.

Les enjeux éthiques de l’utilisation de l’IA dans la création de contenu

L’utilisation de l’IA dans la création de contenu soulève également des questions éthiques. En effet, les vidéos générées par l’IA peuvent être utilisées pour diffuser de fausses informations ou manipuler l’opinion publique. Les réseaux sociaux doivent donc renforcer leur modération et leur vérification des contenus pour éviter les dérives.

De plus, l’utilisation de l’IA dans la création de contenu peut également avoir des conséquences sur l’emploi dans le secteur de la création de contenu. Les outils d’automatisation peuvent remplacer certains emplois, comme ceux de monteurs vidéo ou de rédacteurs. Les créateurs de contenu doivent donc s’adapter et développer de nouvelles compétences pour rester compétitifs sur le marché.

Conclusion :

Les vidéos générées par l’IA sont devenues un véritable phénomène sur les réseaux sociaux, permettant à certains influenceurs de générer des revenus passifs conséquents. Cependant, cette pratique soulève de nombreuses questions quant à la qualité des contenus proposés, à l’équilibre économique des plateformes et aux enjeux éthiques de l’utilisation de l’IA dans la création de contenu. Il est donc essentiel de prendre du recul et de réfléchir aux enjeux de cette tendance avant de se lancer tête baissée dans l’aventure. Les créateurs de contenu doivent également rester vigilants et développer de nouvelles compétences pour rester compétitifs sur le marché.